En partenariat avec l‘Institut Noirs d’Encres

29 Mai 2025 à 10h30
Durée : 2h
Formats :

• Présentiel au Cap-Haïtien
• Diffusé en simultanée à Pétion-Ville (El Rancho)
• Accessible en ligne

Intervenant : Amzat Boukari-Yabara, historien et Président de la Ligue Panafricaine Umoja

Langues : français

En ce début de 21ème siècle, les jeunesses africaines et afrodescendantes semblent redécouvrir le panafricanisme. Cependant, les diverses théories et figures qui avaient construit l’idée et le mouvement panafricain lors des deux siècles précédents restent encore assez peu connues. Un flou conceptuel demeure sur ce qu’est et ce que n’est pas le panafricanisme. Le séminaire propose de rappeler les idées, les profils et les lieux qui ont porté le mouvement panafricaniste dans sa compréhension des mondes noirs et sa défense des peuples africains. Le panafricanisme s’est effectivement construit en résistance à l’esclavage colonial, au capitalisme et au racisme, comme en adhésion aux valeurs de solidarité, de beauté et d’unité dans la diversité. Quel est le répertoire des pratiques politiques et sociales du panafricanisme ? Dans cet horizon international construit par les luttes, de Haïti à l’Afrique du Sud en passant par le Congo, quels sont les enjeux et les réalités à saisir pour ne pas revivre le passé ? Face aux défis du monde contemporain, quelles alternatives offre le panafricanisme ?

Public : Ouvert au grand public, avec possibilité de participation en ligne.

A propos de l’intervenant :

Amzat Boukari-Yabara est un historien, écrivain et militant franco-béninois, né en 1981 à Cotonou, d’un père béninois et d’une mère martiniquaise. Docteur en histoire de l’Afrique de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), il a consacré sa thèse à l’intellectuel guyanais Walter Rodney, figure majeure du panafricanisme. Spécialiste des histoires africaines et diasporiques, il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence, dont Africa Unite ! Une histoire du panafricanisme (2014), Walter Rodney, un historien engagé (2018) et L’Empire qui ne veut pas mourir (2021), une analyse critique de la Françafrique.

Son engagement politique s’inscrit dans une démarche de contre-éducation, inspirée notamment de l’œuvre de Carter G. Woodson. Il promeut des principes tels que « Each One Teach One », « Don’t Agonize, Organize » et « Les fourmis ne font pas de bruit », soulignant l’importance de la transmission des savoirs, de l’auto-organisation et de la discrétion dans l’action militante.

Consultant et conférencier, il intervient régulièrement dans les médias et auprès d’institutions sur des questions liées à l’histoire, à la géopolitique africaine et aux luttes sociales. Son site personnel, amzatboukariyabara.com, rassemble ses publications, interventions et réflexions sur le panafricanisme contemporain.